Agrandir sans construire
La méthode la plus simple pour gagner de la place, c’est d’exploiter l’existant. À la clé : des opérations plus ou moins lourdes, à réaliser avec des professionnels.
Modifier son intérieur ne nécessite pas forcément de recourir à un architecte. Mais son concours peut être précieux.
D’abord, il sait faire vivre un logement , en dilatant l’espace grâce aux jeux de cloisonnement, décloisonnement, de lumière, de vues et de volumes.
Il conseille sur les murs à abattre ou non. Certains sont porteurs, d’autres isolent du bruit ou des odeurs.
Il peut aussi imaginer des circulations multiples ou diminuer la taille de certaines, par exemple un couloir centralisé dans unappartement haussmannien.
Par ailleurs, il aide à restructurer l’espace en utilisant les vides. Un mur de séparation peut intégrer des placards, une bibliothèque. La multifonction représente également une bonne solution : lit avec tiroirs, poufs vides à remplir
Il faut aussi multiplier les possibilités d’usage d’un lieu. Salon , salle à manger, cuisine dans une seule pièce – une tendance prisée – ou coin bureau dans la chambre.
Combles de bonheur
Agrandir l’existant, c’est aussi récupérer des zones à transformer facilement comme le garage et la cave. Ou encore les combles, des espaces au charme particulier dont le marché est en plein boom depuis l’envolée des prix de l’immobilier.
À condition de disposer d’une charpente qui n’occupe pas de place et d’une hauteur sous faîtage supérieure à 1,80 mètre.
En ville, les toitures, souvent à faible pente, n’offrent pas de hauteur suffisante. Mais les combles perdus peuvent alors devenir mezzanines.
Autre contrainte de poids : les solives doivent être aptes à porter un plancher. Pour s’en assurer, il vaut mieux faire appel à un ingénieur structure.
En outre, aménager des combles peut vite s’avérer complexe. Ces travaux nécessitent l’intervention de plusieurs corps d’état lors de l’installation de l’escalier qui doit être pensée en amont, car elle conditionne l’espace, l’isolation indispensable, le réseau électrique , éventuellement la plomberie, la pose de carrelage, etc.
En outre, la nouvelle pièce s’accompagne souvent d’une fenêtre de toit qui, comme toutes les fenêtres, doit, selon la loi, respecter une limite de mitoyenneté : une distance supérieure à 1,90 mètre pour une vue droite, et à 60 centimètres pour une vue de côté.
Bref, un vrai casse-tête. D’où l’intérêt de recourir à un architecte et à des entreprises spécialisées. Leur intervention facilite l’organisation du chantier.
Et vous bénéficierez d’une TVA à 5,5 % puisque les travaux seront considérés comme améliorant l’habitat.
Des isolants gain de place
Trente pour cent des déperditions thermiques du bâti sont dues à la toiture.
Isoler des combles, c’est une opération rentable et écologique puisqu’elle réduit les rejets de CO2.
Si la laine de verre reste la solution la plus économique, son épaisseur de 20 centimètres génère une perte de place. Afin de préserver le volume habitable, il existe des isolants plus minces.